Auto-compassion : pourquoi être plus indulgent·e avec soi-même nous fait avancer ?

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Généralement, l’estime de soi dépend entièrement de ce que les autres pensent de nous. Quand ils nous montrent de l’affection et de l’amour, on se porte bien. En revanche, dès que les autres nous dévalorisent, notre confiance en nous chute, mettant à mal notre santé mentale. Alors, l’auto-compassion devient la seule alternative pour avancer. Selon certaines études, être indulgent avec soi-même, avoir pour soi une affirmation positive, permet d’avoir une vie plus épanouie.

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L’auto-compassion, comment ça marche ?

Être dur avec soi-même, s’imposer à chaque fois une forme d’autocritique, voilà ce à quoi nous avons habitué notre psychologie. Après chaque mauvaise expérience, on s’auto-flagelle, avec des critiques très acerbes contre soi-même : « J’ai raté cet entretien d’embauche parce ce que je suis nul, je ne le mérite pas », « Mon partenaire m’a quittée parce que je n’étais pas assez bien ». On installe dans notre système de pensée, le doute permanent, au point de se dévaloriser. Et si au lieu d’ériger des barrières, on faisait preuve d’indulgence envers nous-même ?

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En effet, être indulgent ici c’est faire preuve de gentillesse envers nous-même, après un échec ou une situation difficile. Cette gentillesse servira de moteur et de motivateur pour nous pousser à avancer. Il s’agit de se donner des affirmations positives nous boostent et nous donnent la confiance nécessaire pour surmonter les obstacles, au lieu de ruminer sur les raisons pour lesquelles on a échoué ou continuons d’échouer. Dans le régistre d’auto-compassion, il faut commencer par rayer le verbe « devoir » de votre vocabulaire. « J’aurais dû faire ceci », « J’aurais dû dire cela ». Women’s Health propose de remplacer nos attentes par la curiosité : « Aurais-je pu choisir de faire cela à la place ? », « Je me demande ce qui m’a le plus retenu cette semaine ? ». « La curiosité est plus douce et productive que le sentiment de regret, de devoir ». C’est en tout cas ce qu’explique la psychologue Pooja Lakshmin.

Des effets déjà observés chez les adolescents

L’avantage de l’auto-compassion c’est de limiter les pensées suicidaires, notamment chez les adolescents. Dans un article publié dans Psychology Today, la psychologue Karen Bluth avoue que ce système de pensée réduirait les suicides chez les adolescents qui vivent avec des complexes et font face à la discrimination. Son étude sur les jeunes transgenres et gender-fluid lui a permis d’arriver à la conclusion selon laquelle : « Les adolescents transgenres sont quatre fois plus susceptibles d’être déprimés que leurs pairs cisgenres. Environ la moitié de ces adolescents envisagent sérieusement de se suicider et un tiers d’entre eux tentent de le faire ». Les formations d’auto-compassion de 90 minutes, dispensées via Zoom, ainsi qu’un suivi régulier des progrès après la formation montre que leur estime d’eux-mêmes a augmenté. Dans le programme proposé par l’experte, on peut retrouver : de la méditation guidée, des exercices, un enseignement didactique et une enquête dans laquelle les enseignants guidaient les participants à explorer leur expérience intérieure pendant les pratiques.

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