Bien-être : Apprendre à reconnaître l’épuisement émotionnel pour ne pas s’effondrer

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L’épuisement émotionnel, de nombreux français en souffrent. Mais, comment reconnaître qu’on en souffre ? Que ce soit à travers la fatigue, la perte de plaisir, l’irritabilité… les symptômes de cet épuisement sont nombreux, mais la plupart de ceux qui les développent sont dans le déni. Mais a-t-on vraiment conscience des risques encourus ? Que faut-il faire pour éviter de s’effondrer ?

Femme fatiguée

Qu’est-ce que l’épuisement émotionnel ?

Selon Agnès Bonnet-Suard, docteur en psychologie et autrice de Reconnaître le burn-out : agir contre l’épuisement émotionnel et se retrouver (Editions Eyrolles) : « Les émotions sont les premières à se réguler quand on traverse une crise, que notre équilibre est perturbé. Notre santé repose sur un équilibre global, émotionnel et psychique, et elles sont les premières car ce sont elles qui font le lien entre le psychisme et le corps ». En clair, nos émotions se régulent d’elles-mêmes et nous aident à trouver un certain équilibre.

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On peut donc définir l’épuisement émotionnel comme l’altération des réactions émotionnelles. À en croire la psychologue : « Cette altération peut aller soit dans le sens d’une augmentation de la réactivité émotionnelle (agressivité, irritabilité, génération de conflits), soit vers une diminution de la réactivité émotionnelle (perte d’envie, de plaisir, etc.) ». Il trouve sa source dans la majorité des activités de notre quotidien. C’est le cas des aidants avec des personnes en perte de d’autonomie, une femme enceinte ou un sportif face à des efforts répétés. « Nous vivons dans une société où on se décuple, nous avons une charge mentale très forte, car nous faisons beaucoup de tâches », poursuit-elle.

Il se trouve donc qu’on s’investit parfois beaucoup dans une activité et en retour on n’en tire pas grand-chose. Ce qui peut créer une lassitude et nous faire craquer. L’intensité de l’activité cumulée à la pression que l’on s’impose va créer ce processus d’effondrement. C’est donc ce qu’il faut éviter à tout prix.

Les symptômes de l’épuisement émotionnel

La meilleure façon d’éviter que l’épuisement émotionnel ne s’aggrave c’est de détecter rapidement ses symptômes : perte de désir, l’agressivité, l’irritabilité, la fatigue… Dans un cas, les symptômes et peuvent être les signaux annonciateurs du burn-out d’un côté et de l’autre, du bore-out. Selon Schaufeli, chercheur néerlandais : « Le burn-out est le processus conduisant à un état d’épuisement physique, émotionnel et mental résultant d’une exposition à des situations émotionnellement exigeantes ». Alors que le bore-out est une perte intensive de son activité ou de sa vie. Pour le premier la réactivité émotionnelle baisse au début, par contre pour le second, elle chute. 

À cela, s’ajoutent des troubles cardiaques, somatiques, digestifs, mais toujours niés. Comme l’explique Agnès Bonne-Suard : « Le déni peut être réellement inconscient : la personne ne se rend pas compte qu’elle est en surcharge et elle le néglige. (…) Ou conscient, dans ce cas, a posteriori, on se rend compte que notre entourage nous avait mis en garde mais qu’on avait minimisé leurs dires et nos ressentis. (…) Le burn out ou bore out arrive d’un coup : un matin, la personne ne peut plus se lever, ou une pathologie se déclenche et l’oblige à s’arrêter. Là, c’est le corps qui dit stop ».

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Les solutions face à l’épuisement émotionnel

L’épuisement émotionnel peut entraîner à une dépression, comme le révèle la psychologue : « Ces personnes ont l’impression qu’elles ne seront plus jamais comme avant, qu’elles ont tout perdu. (…) La personne va se recentrer sur elle et accepter de ressentir des émotions y compris négatives : perte, sentiment d’échec, honte (de s’être effondré), honte d’avoir failli à la mission, honte de l’image qu’on pense donner aux autres, honte de l’image qu’on se donne à soi-même ».

Une fois que vous aurez pris conscience de la situation, il faudra faire un travail sur soi. « Tout le temps de l’effondrement, on s’est oublié : maintenant qu’on est arrêté, on va pouvoir mettre en place un certain nombre de choses pour retrouver l’équilibre. (…) Il y a par exemple l’exercice d’attitude de pleine conscience où on se remet dans la situation et on laisse revenir les émotions. On prend de la hauteur pour déterminer si nos réactions ont été dans le juste ».

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