Canicule : voici la pire ville d’Europe où habiter, elle est française et les risques sont réels

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À l’aube d’un été qui s’annonce encore plus chaud que les précédents, une étude internationale met en lumière un constat inquiétant : parmi 854 villes européennes, Paris est celle où le risque de mortalité en cas de canicule est le plus élevé. Cette alerte relance la question de la préparation des grandes métropoles face aux effets du réchauffement climatique.

Une surmortalité déjà bien réelle

Les canicules ont déjà laissé un lourd tribut en France. Ces dernières années, les épisodes de chaleur extrême ont provoqué des milliers de décès, touchant particulièrement les personnes âgées et les populations fragiles. À chaque vague, le nombre de victimes grimpe. L’été 2022, notamment, avait été marqué par trois périodes caniculaires entraînant plus de 11 000 décès.

À Paris, l’effet est encore plus marqué en raison des températures nocturnes qui ne baissent pas suffisamment, empêchant les organismes de récupérer. L’environnement urbain dense et minéral y favorise le phénomène d’îlot de chaleur, amplifiant les risques.

Une configuration urbaine à haut risque

Paris cumule plusieurs facteurs aggravants. La densité de population, l’ancienneté des bâtiments mal isolés, la faible présence de végétation et la dominance du béton et de l’asphalte transforment la capitale en véritable fournaise en période estivale.

La ville absorbe la chaleur le jour et la restitue la nuit, prolongeant l’exposition des habitants. Le manque d’espaces frais accessibles, de points d’eau ou de solutions de rafraîchissement pour les plus vulnérables accentue la situation. Ces caractéristiques font de Paris un cas d’école en matière d’exposition urbaine aux dérèglements climatiques.

Des solutions urgentes à mettre en œuvre

Depuis la canicule de 2003, des dispositifs de prévention ont été mis en place : plans d’alerte, registres pour recenser les personnes fragiles, ouverture de lieux frais. Mais ces mesures restent souvent insuffisantes face à l’intensification du phénomène.

Pour limiter les impacts à venir, la ville doit accélérer sa transformation : végétalisation massive, adaptation thermique des bâtiments, création de zones d’ombre, amélioration de la circulation de l’air et révision des infrastructures urbaines. Il s’agit également de renforcer les actions de sensibilisation auprès des habitants, notamment les plus isolés ou précaires.

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Paris est aujourd’hui le symbole d’une capitale européenne dépassée par les défis du climat. Si rien n’est fait rapidement, les canicules risquent d’y devenir non seulement plus fréquentes, mais surtout plus meurtrières. Face à cette réalité, l’adaptation n’est plus une option, mais une urgence.

Les politiques publiques, les aménagements urbains et les comportements individuels devront évoluer ensemble pour faire de la capitale un lieu vivable, même sous 40 degrés.


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