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- Métier : réalisateur
- Né(e) le : 03/12/1930
- Date de décès : 13/09/2022
- Pays : France
- Signe : Sagittaire
Jeunesse
Jean-Luc Godard est né le 3 décembre 1930 à Paris, en France. Il grandit dans une famille bourgeoise, son père étant médecin et sa mère issue d’une famille de banquiers suisses. En 1933, la famille Godard déménage à Nyon, en Suisse, où Jean-Luc passe une grande partie de son enfance. Il fréquente des écoles prestigieuses et montre très tôt un intérêt pour la littérature et le cinéma.
Pendant son adolescence, il retourne à Paris pour poursuivre ses études secondaires au lycée Roche. C’est à cette époque qu’il commence à fréquenter les ciné-clubs et à se passionner pour le cinéma. Il se lie d’amitié avec d’autres jeunes cinéphiles, dont François Truffaut, Jacques Rivette et Éric Rohmer, qui deviendront plus tard des figures majeures de la Nouvelle Vague.
En 1949, Godard s’inscrit à la Sorbonne pour étudier l’ethnologie, mais il abandonne rapidement ses études pour se consacrer entièrement au cinéma. Il commence à écrire des critiques de films pour des revues spécialisées comme Cahiers du Cinéma et Arts, où il développe ses idées sur le cinéma et se fait un nom dans le milieu cinéphile parisien.
Début professionnel
Les débuts professionnels de Jean-Luc Godard sont marqués par son travail de critique de cinéma. En 1952, il rejoint la rédaction des Cahiers du Cinéma, où il publie des articles influents qui remettent en question les conventions du cinéma traditionnel. Il y défend une vision du cinéma comme un art à part entière, capable de rivaliser avec la littérature et la peinture.
En 1954, il réalise son premier court-métrage, « Opération Béton », un documentaire sur la construction d’un barrage en Suisse. Ce film lui permet de se familiariser avec les techniques de réalisation et de montage. Il enchaîne avec plusieurs autres courts-métrages, dont « Une femme coquette » (1955) et « Tous les garçons s’appellent Patrick » (1957), qui montrent déjà son goût pour l’expérimentation et l’innovation formelle.
En 1959, Godard réalise son premier long-métrage, « À bout de souffle », avec Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg. Le film, produit par Georges de Beauregard, est un succès critique et commercial. Il est souvent considéré comme le manifeste de la Nouvelle Vague, un mouvement cinématographique qui révolutionne le cinéma français et international. « À bout de souffle » se distingue par son style novateur, son montage audacieux et son approche décontractée de la narration.
Carrière professionnelle
La carrière professionnelle de Jean-Luc Godard est marquée par une série de films emblématiques qui ont profondément influencé le cinéma mondial. Après le succès de « À bout de souffle », il enchaîne avec des œuvres marquantes comme « Le Petit Soldat » (1960), « Une femme est une femme » (1961) et « Vivre sa vie » (1962). Ces films explorent des thèmes variés, allant de la politique à la condition féminine, tout en expérimentant de nouvelles formes narratives et esthétiques.
En 1963, il réalise « Le Mépris », avec Brigitte Bardot et Michel Piccoli, un film qui explore les tensions entre l’art et le commerce dans l’industrie cinématographique. Suivent « Bande à part » (1964) et « Alphaville » (1965), qui confirment son statut de cinéaste innovant et iconoclaste.
Les années 1960 sont également marquées par son engagement politique. En 1967, il réalise « La Chinoise », un film qui reflète son intérêt croissant pour le maoïsme et les mouvements révolutionnaires. En 1968, il participe activement aux événements de Mai 68 et co-fonde le groupe Dziga Vertov, avec lequel il réalise plusieurs films militants.
Dans les années 1970 et 1980, Godard continue d’expérimenter avec des films comme « Sauve qui peut (la vie) » (1980), « Passion » (1982) et « Détective » (1985). Il explore également de nouveaux formats, comme la vidéo et la télévision, avec des œuvres comme « Histoire(s) du cinéma » (1988-1998), une série de films-essais qui revisite l’histoire du cinéma.
Vie privée
La vie privée de Jean-Luc Godard est marquée par plusieurs relations amoureuses et collaborations artistiques. En 1961, il épouse l’actrice Anna Karina, qui devient l’une de ses muses et joue dans plusieurs de ses films, dont « Une femme est une femme » (1961), « Vivre sa vie » (1962) et « Pierrot le Fou » (1965). Leur relation est tumultueuse et se termine par un divorce en 1965.
En 1967, Godard rencontre Anne Wiazemsky, une jeune actrice et écrivaine, avec qui il se marie la même année. Elle joue dans plusieurs de ses films, dont « La Chinoise » (1967) et « Week-end » (1967). Leur mariage dure jusqu’en 1979, année de leur divorce.
Godard a également une relation avec Anne-Marie Miéville, une réalisatrice et scénariste suisse, avec qui il collabore sur plusieurs projets à partir des années 1970. Ils vivent ensemble en Suisse, où ils continuent de travailler sur des films et des vidéos expérimentales.
Malgré sa notoriété, Godard reste une figure énigmatique et discrète. Il accorde peu d’interviews et préfère se concentrer sur son travail. Son influence sur le cinéma est immense, et il est souvent cité comme l’un des plus grands cinéastes de tous les temps.
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