JO Paris 2024 : Après le Crous qui souhaitait mettre dehors ses locataires, qui sont ces milliers de locataires expulsés par leur propriétaire?

Une tendance peu scrupuleuse émerge alors que certains propriétaires résilient les baux de leurs locataires dans le but de capitaliser sur l'opportunité unique offerte par le JO de Paris.

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À l’approche des Jeux Olympiques de Paris prévus pour le 26 juillet prochain, la ville s’apprête à accueillir un événement d’envergure internationale. Cependant, derrière les préparatifs et l’excitation générale, émergent des situations inattendues qui mettent en lumière les tensions entre la célébration de l’événement sportif et les droits fondamentaux des citoyens parisiens.

De la réquisition de logements étudiants par le Crous aux expulsions opportunistes orchestrées par certains propriétaires, examinons de plus près les répercussions inattendues des Jeux Olympiques sur la vie quotidienne des Parisiens.

La préparation pour les JO de Paris : un double tranchant

La préparation pour les Jeux Olympiques de Paris a été marquée par des efforts colossaux visant à faire de l’événement un succès international. Cependant, cette préparation n’est pas sans conséquence pour certains secteurs de la population parisienne. 

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Un exemple frappant est la réquisition de logements étudiants par le Crous. Le 11 mai 2023, des étudiants ont reçu un courriel les informant qu’ils devaient quitter leurs logements le 30 juin pour permettre l’accueil des volontaires et partenaires mobilisés pour les JO.

Si le Crous et la mairie de Paris justifie cette mesure par la disponibilité accrue des logements pendant l’été, les étudiants expriment leur préoccupation quant à la mise en œuvre réelle de l’accompagnement au cas par cas. Les doutes persistent, soulignant la nécessité d’une gestion plus attentive et humaine de ces situations exceptionnelles.

Des expulsions opportunistes pour profiter de la fête sportive

Outre la réquisition de logements étudiants, une autre problématique émerge, le 27 décembre, avec les propriétaires résiliant les baux de leurs locataires pour tirer profit des Jeux olympiques. 

Celui de Sylvain et sa compagne, résidant à côté du bassin de la Villette, est emblématique de cette situation. Le 27 décembre, ils ont reçu une lettre d’huissier les informant qu’ils devaient quitter leur logement dans les trois mois. 

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La raison ? Leur propriétaire souhaitait vendre leur appartement, une manœuvre présumée visant à tirer profit de la proximité avec les Jeux olympiques. La crainte de voir leur appartement transformé en location lucrative pour les spectateurs des JO a été évoquée, notamment avec la proximité d’une fan zone géante du Club France à la Villette.

Le rappel de l’avocat du couple sur les règles encadrant la résiliation

Face à ces résiliations de bail, l’avocate du couple, Me Virginie Audinot, rappelle les règles encadrant la résiliation. Selon elle, le congé ne peut être donné qu’à la date anniversaire du bail, tous les ans pour un meublé, tous les trois ans pour un vide. 

L’avocate précise que le bailleur ne peut reprendre le logement que pour y habiter, y loger un proche, le vendre ou pour un motif légitime et sérieux. Si Sylvain et d’autres locataires obtiennent gain de cause devant la justice, des indemnités pourraient leur être accordées.

Marie, priée de quitter son logement

À l’instar de Sylvain et de sa compagne, Marie découvre elle aussi les conséquences délicates d’une annonce inattendue de son propriétaire. La jeune femme de 24 ans, après avoir soigneusement choisi son nouveau foyer à la suite de nombreuses visites, voit son équilibre précaire menacé par une exigence liée aux Jeux Olympiques de Paris.

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Selon Le Parisien, la mauvaise nouvelle est tombée juste avant les fêtes de fin d’année, jetant une ombre sur la quiétude retrouvée de Marie. Alors qu’elle discute avec son propriétaire, ce dernier lui indique qu’il souhaite récupérer l’appartement fin juin pour accueillir des amis venant pour les JO. 

Malgré la conscience de la nature illégale de cette demande, Marie se sent piégée, craignant que son dépôt de garantie ne soit retenu. Comme Sylvain, elle se retrouve ainsi prise au dépourvu, confrontée à des choix difficiles dans un marché locatif déjà complexe.

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