John le Carré

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John le Carré
  • Métier : Ecrivain
  • Nom réel : David John Cornwell
  • Né(e) le : 19/10/1931
  • Date de décès : 12/12/2020
  • Pays : Angleterre
  • Signe : Balance

Jeunesse



John le Carré, de son vrai nom David John Moore Cornwell, est né le 19 octobre 1931 à Poole, dans le Dorset, en Angleterre. Il est le fils de Ronald Thomas Archibald Cornwell, un homme d’affaires charismatique mais souvent impliqué dans des affaires louches, et de Olive Cornwell, qui a quitté la famille quand David avait seulement cinq ans. Cette enfance tumultueuse a profondément marqué David et a influencé son écriture future.

Il a fréquenté plusieurs écoles privées, dont la Sherborne School dans le Dorset, où il a été victime de brimades. À l’âge de 16 ans, il a quitté Sherborne pour étudier en Suisse, au Collège de Berne, où il a perfectionné son allemand. C’est là qu’il a commencé à s’intéresser à la littérature et à l’espionnage, deux thèmes qui deviendront centraux dans sa carrière d’écrivain.

Après son séjour en Suisse, David est retourné en Angleterre pour étudier au Lincoln College d’Oxford, où il a obtenu un diplôme en langues modernes. Pendant ses études à Oxford, il a été recruté par le MI5, le service de sécurité intérieure britannique, marquant ainsi le début de sa carrière dans le renseignement.

Début professionnel



Après avoir obtenu son diplôme, David Cornwell a brièvement enseigné à Eton College avant de rejoindre officiellement le MI5 en 1958. Il a travaillé comme officier de renseignement, menant des opérations de surveillance et de contre-espionnage. En 1960, il a été transféré au MI6, le service de renseignement extérieur britannique, où il a servi sous couverture diplomatique à l’ambassade britannique de Bonn et plus tard à Hambourg.

C’est pendant cette période qu’il a commencé à écrire sous le pseudonyme de John le Carré. Son premier roman, « Call for the Dead » (1961), a introduit le personnage de George Smiley, un espion britannique qui deviendra central dans plusieurs de ses œuvres. Le roman a été bien accueilli, mais c’est son troisième livre, « The Spy Who Came in from the Cold » (1963), qui l’a propulsé sur le devant de la scène littéraire internationale. Ce roman, qui dépeint de manière réaliste et cynique le monde de l’espionnage, a été un succès critique et commercial, remportant plusieurs prix littéraires.

Le succès de « The Spy Who Came in from the Cold » a permis à David de quitter le MI6 et de se consacrer entièrement à l’écriture. Il a continué à explorer les thèmes de l’espionnage, de la trahison et de la moralité dans ses œuvres, devenant l’un des auteurs les plus respectés et les plus influents de son temps.

Carrière professionnelle



La carrière littéraire de John le Carré s’étend sur plus de cinq décennies, au cours desquelles il a publié plus de vingt romans. Ses œuvres sont souvent centrées sur le monde de l’espionnage et de la guerre froide, mais elles abordent également des thèmes contemporains tels que le terrorisme, la corruption et les conflits géopolitiques.

Parmi ses œuvres les plus célèbres, on trouve « Tinker Tailor Soldier Spy » (1974), « The Honourable Schoolboy » (1977) et « Smiley’s People » (1979), qui forment la trilogie de Karla, du nom de l’antagoniste principal. Ces romans mettent en scène George Smiley et sont considérés comme des chefs-d’œuvre du genre. Ils ont été adaptés en séries télévisées et en films, contribuant à la renommée internationale de le Carré.

Dans les années 1980 et 1990, le Carré a continué à explorer de nouveaux territoires littéraires avec des romans comme « The Little Drummer Girl » (1983), qui traite du conflit israélo-palestinien, et « The Night Manager » (1993), qui aborde le trafic d’armes international. Ces œuvres ont également été adaptées en séries télévisées à succès.

Plus récemment, le Carré a publié des romans tels que « A Most Wanted Man » (2008), qui traite du terrorisme post-11 septembre, et « A Delicate Truth » (2013), qui explore les opérations secrètes et la moralité des gouvernements occidentaux. Son dernier roman, « Agent Running in the Field » (2019), aborde les thèmes du Brexit et de la montée du populisme en Europe.

Vie privée



John le Carré a toujours été très discret sur sa vie privée, préférant laisser ses œuvres parler pour lui. Il s’est marié deux fois. Sa première épouse, Ann Sharp, était une collègue du MI5. Ils se sont mariés en 1954 et ont eu trois fils : Simon, Stephen et Timothy. Le couple a divorcé en 1971. En 1972, le Carré a épousé Valerie Eustace, une éditrice littéraire. Ils ont eu un fils, Nicholas Cornwell, qui est également écrivain sous le pseudonyme de Nick Harkaway.

Malgré sa carrière littéraire prolifique, le Carré a toujours maintenu un certain degré de mystère autour de sa personne. Il a vécu dans plusieurs endroits à travers le monde, mais il a passé la majeure partie de sa vie en Cornouailles, en Angleterre, où il a écrit la plupart de ses romans.

John le Carré est décédé le 12 décembre 2020 à l’âge de 89 ans. Sa mort a été largement pleurée dans le monde littéraire et au-delà, et il est souvent cité comme l’un des plus grands écrivains de romans d’espionnage de tous les temps. Son héritage littéraire continue d’influencer de nombreux auteurs et ses œuvres restent des classiques du genre.

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