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- Métier : réalisateur
- Né(e) le : 09/11/1939
- Pays : Italie
- Signe : Scorpion
Jeunesse
Marco Bellocchio est né le 9 novembre 1939 à Piacenza, en Italie. Il grandit dans une famille bourgeoise, entouré de ses frères et sœurs. Dès son plus jeune âge, il montre un intérêt marqué pour les arts et la culture. Son père, avocat de profession, et sa mère, institutrice, encouragent ses aspirations artistiques. Marco fréquente des écoles locales où il se distingue par son esprit critique et sa passion pour le cinéma.
À l’adolescence, il se plonge dans les œuvres des grands réalisateurs italiens comme Federico Fellini et Luchino Visconti, qui influenceront profondément son style cinématographique. Après avoir terminé ses études secondaires, il décide de poursuivre une carrière dans le cinéma, malgré les réticences initiales de sa famille. Il s’inscrit à l’Académie nationale d’art dramatique Silvio D’Amico à Rome, où il se forme aux techniques de réalisation et de mise en scène.
En 1959, il part pour Londres afin de suivre des cours à la London Film School. Cette expérience internationale lui permet d’élargir ses horizons et de se familiariser avec les courants cinématographiques européens. De retour en Italie, il est prêt à se lancer dans le monde du cinéma avec une vision claire et une détermination sans faille.
Début professionnel
Marco Bellocchio fait ses débuts professionnels dans les années 1960. En 1965, il réalise son premier long-métrage, « Les Poings dans les poches » (I pugni in tasca), qui est acclamé par la critique. Ce film, qui explore les tensions au sein d’une famille bourgeoise, marque le début de sa carrière et établit son style distinctif, caractérisé par une approche psychologique et une critique sociale acerbe.
Le succès de ce premier film lui ouvre les portes de l’industrie cinématographique italienne. Il enchaîne avec « La Chine est proche » (La Cina è vicina) en 1967, qui remporte le Prix spécial du jury au Festival de Venise. Ce film confirme son talent et son engagement politique, abordant des thèmes comme la corruption et les luttes de pouvoir.
Dans les années 1970, Bellocchio continue de se faire un nom avec des œuvres comme « Au nom du père » (Nel nome del padre) en 1971 et « Le Saut dans le vide » (Salto nel vuoto) en 1980, qui lui vaut le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes. Ces films, souvent controversés, explorent des sujets tabous et mettent en lumière les dysfonctionnements de la société italienne.
Carrière professionnelle
La carrière de Marco Bellocchio s’étend sur plusieurs décennies, au cours desquelles il réalise une trentaine de films. Parmi ses œuvres les plus notables, on trouve « Le Diable au corps » (Il diavolo in corpo) en 1986, qui suscite de vives réactions pour son traitement audacieux de la sexualité et de la folie. En 1991, il réalise « La Condanna », qui remporte l’Ours d’argent au Festival de Berlin.
Dans les années 2000, Bellocchio continue de produire des films marquants. « Le Sourire de ma mère » (L’ora di religione) en 2002 est salué pour sa critique de l’hypocrisie religieuse. En 2009, il réalise « Vincere », un biopic sur la vie de Benito Mussolini, qui est présenté en compétition officielle au Festival de Cannes.
Plus récemment, en 2019, il sort « Le Traître » (Il traditore), un film sur le mafieux Tommaso Buscetta, qui est également présenté à Cannes et reçoit des éloges pour sa mise en scène et son interprétation. Bellocchio est reconnu pour sa capacité à aborder des sujets complexes avec une profondeur psychologique et une critique sociale incisive.
Vie privée
La vie privée de Marco Bellocchio est marquée par des événements personnels qui influencent souvent son travail. Il est marié à Gisella Burinato, une actrice italienne, avec qui il a plusieurs enfants. Leur relation est solide et elle joue un rôle important dans sa vie et sa carrière, apparaissant dans plusieurs de ses films.
Bellocchio est également connu pour son engagement politique. Il a été membre du Parti communiste italien et ses films reflètent souvent ses convictions politiques et sociales. Il n’hésite pas à critiquer les institutions et à aborder des sujets controversés, ce qui lui vaut parfois des critiques mais aussi une grande admiration.
En dehors de sa carrière cinématographique, Bellocchio est un passionné de littérature et de théâtre. Il a également enseigné le cinéma à l’Université de Rome et à l’Académie nationale d’art dramatique Silvio D’Amico, partageant son savoir et son expérience avec les nouvelles générations de cinéastes.
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