Méta: les abonnements à Facebook et Instagram déployés en France. Comment éviter de payer les 9,99€ par mois?

L'histoire de cette transition vers un modèle d'abonnement sans publicité commence avec l'UE qui a engagé un combat de longue date contre le traçage des internautes sans leur consentement.

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Le groupe Méta offrent désormais à ses abonnés la possibilité de se soustraire aux publicités ciblées en souscrivant à un abonnement payant. Cette démarche vise à se conformer à la législation européenne sur la protection des données personnelles, une étape cruciale pour ces plateformes.

S’adapter à la réglementation européenne

L’histoire de cette transition vers un modèle d’abonnement sans publicité commence avec l’UE qui a engagé un combat de longue date contre le traçage des internautes sans leur consentement. Tout a commencé avec le règlement européen sur la protection des données (RGPD) de 2016, suivi du règlement sur les marchés numériques (DMA), qui est entré en vigueur récemment cet été. Ainsi, les plateformes numériques pertinentes ont jusqu’au 6 mars 2024 pour se conformer à ces nouvelles règles strictes.

En mai dernier, Meta a été confronté à une amende record de 1,2 milliard d’euros infligée par le régulateur irlandais au nom de l’UE, pour avoir violé le RGPD via son réseau Facebook. Il s’agissait de la quatrième amende imposée à Meta dans l’UE en l’espace de six mois. En juillet de la même année, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a infligé un nouveau revers à Meta en rappelant que les utilisateurs des réseaux sociaux devaient avoir la possibilité de refuser individuellement le consentement pour le traitement de leurs données.

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Cependant, au début du mois de septembre, la justice norvégienne rejette la demande de Meta qui sollicitait la suspension d’une interdiction de la publicité comportementale sur ses plateformes Facebook et Instagram. Cette interdiction a entraîné une amende quotidienne dans le pays scandinave.

Un service payant pour plus de confidentialité sur Facebook et Instagram

En raison de ces événements précédents, Meta prend la décision de changer quelques règles pour les utilisateurs UE de la Suisse et du reste de l’Espace économique européen. À partir de novembre, ils auront le choix entre continuer à utiliser Facebook et Instagram gratuitement avec des publicités personnalisées ou souscrire à un abonnement payant pour ne plus voir de publicités.

Notez que le coût de cet abonnement varie en fonction du mode de paiement. Si vous réglez votre abonnement depuis votre ordinateur, le tarif s’élève à 9,99 euros par mois. Tandis que via des applications mobiles sur votre smartphone, ce sera de 12,99 euros par mois. Cette offre sera disponible à partir de novembre, bien que le communiqué de Meta n’ait pas précisé la date exacte.

En outre, à partir du 1er mars, chaque compte supplémentaire ajouté à l’abonnement augmentera la facture mensuelle de 6 à 8 euros.

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Un pari risqué pour Meta

Il convient de souligner que les géants de l’internet, Meta et Google, se capitalisent par des publicités personnalisées. De ce fait, l’offre d’une option payante sans publicité représente un pari audacieux pour le propriétaire de Facebook et Instagram. En prenant cette initiative, l’entreprise espère maintenir ses revenus publicitaires tout en respectant la législation européenne.

Cependant, ce choix comporte des risques qui pourraient décourager les utilisateurs qui ne souhaitent ni payer ni partager leurs données. Selon une étude réalisée par le cabinet Deloitte, seuls 44 % des internautes européens seraient prêts à payer pour ne pas voir de publicité en ligne, et seulement 8 % accepteraient de payer plus de 10 euros par mois.

De plus, Meta pourrait faire face à la concurrence d’autres réseaux sociaux qui proposent des services gratuits tout en respectant la vie privée des utilisateurs, tels que Signal ou Mastodon. Et surtout, l’entreprise risque des critiques de la part des associations de défense des consommateurs qui pourraient considérer cette option payante comme une forme de chantage à la confidentialité.

D’un côté, ce changement paraît judicieux tant pour les utilisateurs que pour Meta. Mais d’une autre part, cela présente un risque de perte financière, autant pour l’un que pour l’autre. À votre avis, quelle est la solution la plus bénéfique pour les utilisateurs européens et pour Meta ?

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