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- Métier : chanteur
- Né(e) le : 05/08/1934
- Pays : France
- Signe : Lion
Jeunesse
Nino Ferrer, de son vrai nom Nino Agostino Arturo Maria Ferrari, est né le 5 août 1934 à Gênes, en Italie. Fils d’un ingénieur italien et d’une mère française, il passe une grande partie de son enfance en Nouvelle-Calédonie où son père travaille. Cette période de sa vie, marquée par la découverte de la nature et des cultures océaniennes, influence profondément son imaginaire et sa sensibilité artistique.
En 1947, la famille retourne en France et s’installe à Saint-Germain-en-Laye. Nino poursuit ses études secondaires au lycée Condorcet à Paris. Passionné par la musique dès son plus jeune âge, il apprend à jouer du piano et de la guitare. Il s’intéresse également à la peinture et à la littérature, montrant déjà une grande polyvalence artistique.
Après avoir obtenu son baccalauréat, Nino s’inscrit à la Sorbonne où il étudie l’ethnologie et l’archéologie. Cependant, son amour pour la musique prend rapidement le dessus. Il commence à fréquenter les clubs de jazz parisiens et se lie d’amitié avec plusieurs musiciens de la scène locale. Cette période est cruciale pour son développement musical, car elle lui permet de se familiariser avec différents styles et techniques.
Début professionnel
Les débuts professionnels de Nino Ferrer sont marqués par une série de collaborations et d’expériences variées. En 1959, il rejoint le groupe de jazz Dixie Cats en tant que bassiste. Cette expérience lui permet de se faire un nom dans le milieu musical parisien. Parallèlement, il commence à écrire ses propres chansons, influencées par le jazz, le blues et le rock’n’roll.
En 1963, il signe son premier contrat avec la maison de disques Vogue. Son premier single, « Pour oublier qu’on s’est aimé », sort la même année, mais ne rencontre pas le succès escompté. Nino ne se décourage pas et continue à travailler sur son style et son répertoire. En 1965, il sort « Mirza », une chanson humoristique qui devient un énorme succès en France. Ce titre marque le début de sa carrière de chanteur populaire.
Fort de ce succès, Nino enchaîne avec plusieurs autres hits, dont « Les Cornichons » (1966), « Oh! Hé! Hein! Bon! » (1966) et « Le Téléfon » (1967). Ces chansons, caractérisées par leur humour et leur originalité, lui permettent de se démarquer sur la scène musicale française. Nino Ferrer devient rapidement une figure incontournable de la chanson française des années 60.
Carrière professionnelle
La carrière professionnelle de Nino Ferrer est riche et variée, marquée par de nombreux succès et une constante évolution artistique. Après ses premiers hits, il continue à explorer différents genres musicaux, allant du rock au funk, en passant par la chanson française traditionnelle.
En 1970, il sort l’album « Nino Ferrer and Leggs », qui marque un tournant dans sa carrière. Cet album, influencé par la musique soul et funk américaine, est salué par la critique et le public. Parmi les titres phares, on retrouve « South » et « Looking for You ». Nino Ferrer prouve qu’il est capable de se réinventer et de surprendre son auditoire.
Au cours des années 70, il enchaîne les albums et les tournées, consolidant sa réputation d’artiste complet et talentueux. Parmi ses albums les plus marquants, on peut citer « Métronomie » (1971), « Nino and Radiah » (1974) et « Blanat » (1979). Chacun de ces albums témoigne de sa capacité à innover et à se renouveler, tout en restant fidèle à son style unique.
En 1983, il sort l’album « Ex-Libris », qui contient le titre « Le Sud », l’un de ses plus grands succès. Cette chanson, inspirée par ses souvenirs d’enfance en Nouvelle-Calédonie, devient un classique de la chanson française. Elle est souvent considérée comme l’une des plus belles chansons de Nino Ferrer.
Vie privée
La vie privée de Nino Ferrer est marquée par des hauts et des bas, à l’image de sa carrière. En 1966, il épouse Kinou, de son vrai nom Hélène Dineur, avec qui il aura deux enfants, Pierre et Arthur. Le couple s’installe dans une ferme en Quercy, où Nino trouve un refuge loin de l’agitation parisienne.
Malgré son succès, Nino Ferrer est souvent en proie à des doutes et des angoisses. Il souffre de dépression et de crises d’angoisse, qui affectent sa vie personnelle et professionnelle. Ces troubles sont exacerbés par la pression du succès et les exigences de l’industrie musicale.
En 1998, Nino Ferrer est profondément affecté par la mort de sa mère. Cet événement tragique le plonge dans une profonde dépression. Le 13 août 1998, il met fin à ses jours dans sa propriété de Saint-Cyprien. Sa disparition laisse un grand vide dans le monde de la musique française.
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