Fin du télétravail en 2024, les entreprises s’accordent face à la baisse de la productivité grandissante

Depuis l'émergence du Covid-19, le télétravail s'est rapidement imposé comme une solution essentielle pour maintenir l'activité des entreprises.

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Cependant, les récentes conclusions d’une enquête menée auprès de PDG mettent en lumière un revirement possible quant à la perception de cet avantage. Des études pointent du doigt la productivité des travailleurs à distance, soulevant des interrogations quant à la pérennité du télétravail dans le monde professionnel moderne.

Productivité en question

Bien que le télétravail ait connu une expansion significative, des recherches récentes, en particulier une étude du MIT, révèlent une baisse alarmante de 18% de la productivité chez les salariés travaillant à distance à temps plein. Une autre étude de l’université de Stanford estime même une réduction de 10 à 20%, mettant en avant des problèmes de communication et de coordination, ainsi qu’une dégradation des réseaux de communication comme principales causes de cette baisse.

Cette remise en question de la productivité des télétravailleurs est un élément central qui a contribué à la défiance des entreprises envers cette pratique.

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Défiance des entreprises

L’enquête « 2023 CEO Outlook » de KPMG confirme cette défiance. Sur les 1 300 PDG interrogés à travers le monde, deux tiers envisagent un retour des employés au bureau 5 jours par semaine au cours des trois prochaines années. Cette tendance a pris au dépourvu des leaders, à l’instar d’Andrew Yates, CEO de KPMG, qui s’attendait à une plus grande pérennité du travail hybride et flexible.

Cependant, la mise en œuvre d’un retour total au bureau n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. En France, cela nécessiterait souvent une modification du contrat de travail, une démarche qui ne peut être entreprise qu’avec l’accord du salarié. De plus, l’abandon complet du télétravail pourrait exposer les employeurs à des contestations ou à des démissions, créant ainsi un climat d’incertitude. Cependant, de nombreuses entreprises française ont déjà pris de disposition et annoncées la fin du télétravail en 2024.

Défis et perspectives

Malgré ces défis, la question cruciale qui se pose est de savoir s’il est réellement nécessaire de supprimer totalement le télétravail. Une étude menée en 2023 dans 25 pays de l’OCDE suggère qu’une gestion adéquate des employés et une durée hebdomadaire de télétravail limitée (1 à 2 jours) pourraient avoir un impact positif sur la productivité, sans compromettre l’efficacité globale.

Cette perspective soulève des questions sur la nécessité d’une approche plus nuancée, axée sur la recherche d’un équilibre optimal entre le travail à distance et le travail en présentiel.

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Tendances du marché

Les ajustements des politiques de télétravail par des entreprises renommées comme Publicis, Amazon, et Disney illustrent ces tendances émergentes. Publicis, par exemple, a récemment limité le télétravail à 2 jours par semaine à partir du 1er janvier 2024, provoquant des interrogations quant à ses motivations. S’agit-il d’une transition vers la suppression totale du télétravail de manière progressive ? L’objectif est-il d’améliorer la productivité en cherchant un meilleur équilibre entre présence physique au bureau et travail à distance ?

Cette tendance semble se propager à d’autres grandes entreprises, marquant un changement significatif dans la manière dont elles encouragent la présence physique au bureau. Amazon et Disney incitent également leurs salariés à augmenter leur temps de présence au bureau, soulignant ainsi une volonté générale de réévaluer les pratiques de travail à distance.

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